Bonjour à tous,
J'étais inscris sur le précédent forum de France Acouphènes et je n'avais pas suivi le déménagement...
Tout ça pour dire que j'ai des acouphènes depuis Avril 2008, suite à un anniversaire de 30ans d'un ami, dans une cave avec une Bandas (étant à Toulouse), et une trompette qui m'a soufflé dans l'oreille. Ce soir-là, j'étais alcoolisé, je ne me suis rendu compte de rien, tout alla bien pendant 3 jours puis un sifflement à l'oreille gauche apparu. Je n'y ai pas prêté attention les premières heures, ni le lendemain, ce n'est que 3 jours après que j'ai commencé à me demander ce qu'il se passait. J'ai pris rendez-vous avec deux ORLs la semaine suivante pour apprendre que c'était déjà trop tard, ce sifflement me suivrait toute ma vie maintenant. J'avais 28ans.
Les premiers mois ont été très pénibles, je n'arrivais pas à me faire à l'idée d'avoir ce sifflement en continu, mais finalement, je l'ai accepté et j'ai commencé à vivre presque comme tout le monde. Je n'avais plus droit au cinéma, aux ambiances sonores fortes en général. J'ai raté le mariage de mon frère et de ma soeur, dès que la sono est montée en volume, je suis parti me coucher. Par chance, j'ai un boulot qui me tient hors du bruit, je suis ingénieur en bureau d'études.
J'avais retrouvé goût à la vie, l'avion ne me faisait plus peur, je suis allé plusieurs fois aux USA (et voir la navette spatiale décoller, un rêve de gosse), mes bouchons moulés étant devenus mes meilleurs amis. Même ma copine comprenait et acceptait mon léger handicap auditif.
Il y a quelques jours, ou semaines, j'ai décidé d'aller faire du "spotting", c'est à dire regarder et photographier les avions décoller depuis l'aéroport de Toulouse. Un avion toutes les 5 minutes, ils passent à plusieurs centaines de mètres, nous sommes en extérieur, je peux discuter avec du monde ... pas la peine de se protéger !! Bien mal m'en a pris. J'ai gagné un nouvel acouphène à l'oreille droite, la plus sensible. Ce qui fait que maintenant, j'ai un acouphène aigu à gauche, un grave à droite et un léger vombrissement à droite. Le silence n'est plus qu'un lointain souvenir. Je m'en veux de ne pas avoir été plus prudent lors de mes séance de spotting, mais le risque semblait si faible. Après du mieux, voici du pire.
Cette année, j'avais prévu des voyages, aller à des meetings aériens (que j'avais déjà fait par le passé, fortement protégé car les avions volent bas et à pleine puissance), et me promener. Je sens que je vais passer tout ce temps chez moi, à repartir pour une phase d'acceptation de mon nouvel acouphène. Je suis aussi plus fatigué qu'avant, j'ai l'impression que je dors moins bien, j'espère que ce n'est qu'une impression.
Voici mon témoignage.
Je ne l'ai pas détaillé dans ses moindres détails, ç'aurait été beaucoup trop long et pas forcément pertinent.
Merci de m'avoir lu.
Moutton.
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Moutton.
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Re: Moutton.
Bonsoir à toutes et à tous,
N’étant pas un nouveau venu, et ayant déjà raconté mon histoire, je ne ferai qu’un bref résumé depuis la dernière édition.
Il y a quelques mois de cela, je m’étais mis en tête d’écrire un (long ?) témoignage positif sur ma personne, sachant que mes acouphènes et légère hyperacousie n’étaient devenus que des parties « connues » de ma vie. Je les entendais tous les jours, toutes les nuits mais pouvais vivre avec.
Quand ça va bien, les gens ont tendance à déserter le forum, et je plaide coupable(!!) je voulais revenir avec un grand message positif, et essayer de remotiver ceux qui souffrent. Cette fois, c’est pour raconter une petite galère plus qu’un grand message d’espoir.
Ces deux dernières années, j’ai décidé de me reprendre en main au niveau de mes activités à l’extérieur, et en particulier la photo d’avions. Les premières fois, c’était autour de l’aéroport de Toulouse, les avions volent assez loin, mais avec des bouchons c’était très tolérable.
Vint le moment où je décidai d’aller à un meeting aérien, les avions sont plus agressifs, ils volent plus vite, plus près du public qu’il faut extasier. Cette première fois, j’étais très anxieux, faisais-je une très grosse erreur ? J’y suis allé avec bouchons de silicone et casque anti-bruit. Tout c’est très bien passé, le soir, les acouphènes étaient calmes, connus, reposant presque après une journée pleine de bruit assourdissant résonnant dans les poumons. J’étais content, je pouvais revenir à mes amours premiers.
Ces deux ans donc, j’ai pu participer à plusieurs meetings aériens, certains petits avec quelques avions à hélices très calmes, d’autres plus importants avec de gros avions aux réacteurs très bruyants mais jamais aucune séquelle supplémentaire. Je jouai avec le feu, mais je venais en connaissance de cause et faisais très attention.
Mes acouphènes étaient en niveau 3, voire 2 par moments calmes.
Puis, vint fin Janvier 2016. La sortie du dernier opus d’un space opera bien connu : Star Wars. Je suis allé le voir dans un petit cinéma de quartier avec un collègue. Dès les premiers instants, j’ai mis mes bouchons, c’était assez fort. Par moment, je n’entendais plus assez alors je laissais les bouchons à moitié rentrés seulement.
Le lendemain, mes oreilles me titillaient un peu, une légère crise acouphénique s’était déclenchée, plusieurs jours de calme forcé ! Mais, quelque part, le niveau m’a semblé légèrement relevé, pas de beaucoup mais … un soupçon de plus.
Pour finir, mi-Mars, j’ai assisté à une compétition sportive dans le Centre Sportif de Toulouse ; la musique était forte mais on pouvait parler au voisin sans crier, donc sans danger… puis la musique s‘est mise à hurler, j’ai mis les bouchons m’isolant des conversations, et après quelques minutes je me suis carrément excusé d’anxiété à rester dans un environnement confiné et bruyant. Je n’aime pas trop les réverbérations sonores dans les bâtiments.
Je ne suis revenu à ma place qu’une fois la compétition vraiment lancée ; le calme revenu. A quelques reprises, des enfants derrière moi on « encouragé » les compétiteurs, rien de méchant mais ça a crié un peu.
Depuis, j’ai mon oreille droite qui est passée à un niveau 4 d’acouphènes, et mon oreille gauche à un niveau 3 constant.
Je m’en veux de ne pas avoir été plus prévoyant ces deux derniers évènements, mais ça paraissait tellement anodin.
Aujourd’hui, je ne fais que les entendre, je n’arrive plus à m’en détacher… Je dors avec les bouchons pour m’isoler, et je prends du Donormyl pour trouver le sommeil … Des crises comme celles-là me sont déjà arrivées mais ne durent que 2-3 jours, là j’en suis à deux semaines déjà.
Aujourd’hui j’ai au moins 3 acouphènes distinct :
Droite : un vombrissement tel un réfrigérateur. Il est très présent mais pas trop « pénible ». Je l’entends pendant des conversations mais moins quand c’est moi qui parle
Gauche : une fréquence plutôt aigüe, assez forte mais que je n’entends que dans le calme ou quand je mets des bouchons, c’est très étonnant elle est naturellement couverte par n’importe quel autre son ou presque.
Central : il est pas toujours présent, c’est un fréquence médiane qui se mélange avec les deux autres par moments calmes.
Pour m’endormir, si je mets les bouchons pour m’isoler, j’essaye de me concentrer sur l’un, ou sur l’autre ou essayer de les faire jouer de concert, en attendant que le sommeil n’arrive. Sinon, je mets la télé, pas trop fort, juste pour avoir un fond sonore qui distrait mon esprit.
Aurai-je joué une fois de trop avec le feu ? … il faut croire que oui, mais c’était de si petit feux …
J’espère que mon cerveau va être assez intelligent pour réduire ces acouphènes qu’il connait déjà ; j’espère juste que ça ne sera pas trop long avant qu’il ne prenne cette décision. Je ne perds pas espoir pour autant, pas encore.
Aujourd’hui, je ne sais plus si je peux retourner à mes activités photographiques. J’hésite. Est-ce que ça en vaut le risque ?
En Mai, je dois faire un voyage en Corée du Sud (boulot) ; remonter en avion me refait stresser alors qu’il y a 2ans je m’en savais capable (avec bouchons).
En relisant ce forum, je me rends compte que je suis très loin d’être le plus dérangé par ces horreurs, quelque part, je me dis que je ne suis pas si à plaindre que ça, qu’il faut prendre son mal en patience et comme disent si bien les médecins « il faut s’y habituer ».
Merci la science et la médecine.
Sur un autre point médical, cet été suite à un incident d’accrobranche, mon œil droit a déclenché une cataracte. C’est dommage, je devais aller en Corse. Vacances annulées.
Cet hiver, je devais aller à Minorque ; mon œil droit a préféré déclencher un décollement et triple déchirement de rétine (sans raison aucune). Vacances annulées. Il semblerait que les îles ne me portent pas chance.
Mon audition va mal.
Ma vue va mal.
Jamais deux sans trois ? ...
Merci de m’avoir lu, pardon si c’est un peu brouillon, c’est écrit au fil de la plume.
N’étant pas un nouveau venu, et ayant déjà raconté mon histoire, je ne ferai qu’un bref résumé depuis la dernière édition.
Il y a quelques mois de cela, je m’étais mis en tête d’écrire un (long ?) témoignage positif sur ma personne, sachant que mes acouphènes et légère hyperacousie n’étaient devenus que des parties « connues » de ma vie. Je les entendais tous les jours, toutes les nuits mais pouvais vivre avec.
Quand ça va bien, les gens ont tendance à déserter le forum, et je plaide coupable(!!) je voulais revenir avec un grand message positif, et essayer de remotiver ceux qui souffrent. Cette fois, c’est pour raconter une petite galère plus qu’un grand message d’espoir.
Ces deux dernières années, j’ai décidé de me reprendre en main au niveau de mes activités à l’extérieur, et en particulier la photo d’avions. Les premières fois, c’était autour de l’aéroport de Toulouse, les avions volent assez loin, mais avec des bouchons c’était très tolérable.
Vint le moment où je décidai d’aller à un meeting aérien, les avions sont plus agressifs, ils volent plus vite, plus près du public qu’il faut extasier. Cette première fois, j’étais très anxieux, faisais-je une très grosse erreur ? J’y suis allé avec bouchons de silicone et casque anti-bruit. Tout c’est très bien passé, le soir, les acouphènes étaient calmes, connus, reposant presque après une journée pleine de bruit assourdissant résonnant dans les poumons. J’étais content, je pouvais revenir à mes amours premiers.
Ces deux ans donc, j’ai pu participer à plusieurs meetings aériens, certains petits avec quelques avions à hélices très calmes, d’autres plus importants avec de gros avions aux réacteurs très bruyants mais jamais aucune séquelle supplémentaire. Je jouai avec le feu, mais je venais en connaissance de cause et faisais très attention.
Mes acouphènes étaient en niveau 3, voire 2 par moments calmes.
Puis, vint fin Janvier 2016. La sortie du dernier opus d’un space opera bien connu : Star Wars. Je suis allé le voir dans un petit cinéma de quartier avec un collègue. Dès les premiers instants, j’ai mis mes bouchons, c’était assez fort. Par moment, je n’entendais plus assez alors je laissais les bouchons à moitié rentrés seulement.
Le lendemain, mes oreilles me titillaient un peu, une légère crise acouphénique s’était déclenchée, plusieurs jours de calme forcé ! Mais, quelque part, le niveau m’a semblé légèrement relevé, pas de beaucoup mais … un soupçon de plus.
Pour finir, mi-Mars, j’ai assisté à une compétition sportive dans le Centre Sportif de Toulouse ; la musique était forte mais on pouvait parler au voisin sans crier, donc sans danger… puis la musique s‘est mise à hurler, j’ai mis les bouchons m’isolant des conversations, et après quelques minutes je me suis carrément excusé d’anxiété à rester dans un environnement confiné et bruyant. Je n’aime pas trop les réverbérations sonores dans les bâtiments.
Je ne suis revenu à ma place qu’une fois la compétition vraiment lancée ; le calme revenu. A quelques reprises, des enfants derrière moi on « encouragé » les compétiteurs, rien de méchant mais ça a crié un peu.
Depuis, j’ai mon oreille droite qui est passée à un niveau 4 d’acouphènes, et mon oreille gauche à un niveau 3 constant.
Je m’en veux de ne pas avoir été plus prévoyant ces deux derniers évènements, mais ça paraissait tellement anodin.
Aujourd’hui, je ne fais que les entendre, je n’arrive plus à m’en détacher… Je dors avec les bouchons pour m’isoler, et je prends du Donormyl pour trouver le sommeil … Des crises comme celles-là me sont déjà arrivées mais ne durent que 2-3 jours, là j’en suis à deux semaines déjà.
Aujourd’hui j’ai au moins 3 acouphènes distinct :
Droite : un vombrissement tel un réfrigérateur. Il est très présent mais pas trop « pénible ». Je l’entends pendant des conversations mais moins quand c’est moi qui parle
Gauche : une fréquence plutôt aigüe, assez forte mais que je n’entends que dans le calme ou quand je mets des bouchons, c’est très étonnant elle est naturellement couverte par n’importe quel autre son ou presque.
Central : il est pas toujours présent, c’est un fréquence médiane qui se mélange avec les deux autres par moments calmes.
Pour m’endormir, si je mets les bouchons pour m’isoler, j’essaye de me concentrer sur l’un, ou sur l’autre ou essayer de les faire jouer de concert, en attendant que le sommeil n’arrive. Sinon, je mets la télé, pas trop fort, juste pour avoir un fond sonore qui distrait mon esprit.
Aurai-je joué une fois de trop avec le feu ? … il faut croire que oui, mais c’était de si petit feux …
J’espère que mon cerveau va être assez intelligent pour réduire ces acouphènes qu’il connait déjà ; j’espère juste que ça ne sera pas trop long avant qu’il ne prenne cette décision. Je ne perds pas espoir pour autant, pas encore.
Aujourd’hui, je ne sais plus si je peux retourner à mes activités photographiques. J’hésite. Est-ce que ça en vaut le risque ?
En Mai, je dois faire un voyage en Corée du Sud (boulot) ; remonter en avion me refait stresser alors qu’il y a 2ans je m’en savais capable (avec bouchons).
En relisant ce forum, je me rends compte que je suis très loin d’être le plus dérangé par ces horreurs, quelque part, je me dis que je ne suis pas si à plaindre que ça, qu’il faut prendre son mal en patience et comme disent si bien les médecins « il faut s’y habituer ».
Merci la science et la médecine.
Sur un autre point médical, cet été suite à un incident d’accrobranche, mon œil droit a déclenché une cataracte. C’est dommage, je devais aller en Corse. Vacances annulées.
Cet hiver, je devais aller à Minorque ; mon œil droit a préféré déclencher un décollement et triple déchirement de rétine (sans raison aucune). Vacances annulées. Il semblerait que les îles ne me portent pas chance.
Mon audition va mal.
Ma vue va mal.
Jamais deux sans trois ? ...
Merci de m’avoir lu, pardon si c’est un peu brouillon, c’est écrit au fil de la plume.
Re: Moutton.
Quelques nouvelles de l'ovidé de service.
Courant cet été, mes oreilles s'étaient calmées, plus que correctement, arrivant à un niveau proche du franchement acceptable dans beaucoup de circonstances.
Au cours de ce grand pont de début novembre, je suis allé à Bordeaux avec une amie, weekend calme, reposant, tout allait bien. Le dernier soir, on a un peu haussé la voix (une douce engueulade, quoi). Le soir même, l'oreille droite qui me boude, le vombrissement est très présent, il m'empêche de dormir presque. Une nuit vraiment non reposante. Depuis, ça ne me quitte plus.
Je téléphone de l'oreille gauche. Aujourd'hui j'ai passé plus de 10min au téléphone, alors c'est la gauche qui se fait rebelle et qui siffle.
Vombrissement à droite, sifflement à gauche. Je suis vernis.
Par chance, quand je prends des gélules de plantes (passiflore, aubépine et valériane), le sommeil finit par arriver pas trop tard et la nuit se passe bien.
La journée de boulot, ça va, je suis "occupé" ailleurs et mes oreilles se tiennent à carreau, sauf que je ne peux parler trop fort sinon ça résonnne.
Peut-être juste le changement de météo qui fait son oeuvre, mon médecin me l'a répété plusieurs fois, en passant de beau temps à mauvais temps rapidement, ça peut boucher mes sinus et augmenter mes sensations auditives.
A voir encore dans quelques jours à la Pharmacie s'ils n'ont pas des remèdes doux contre ça.
Affaire à suivre...
Courant cet été, mes oreilles s'étaient calmées, plus que correctement, arrivant à un niveau proche du franchement acceptable dans beaucoup de circonstances.
Au cours de ce grand pont de début novembre, je suis allé à Bordeaux avec une amie, weekend calme, reposant, tout allait bien. Le dernier soir, on a un peu haussé la voix (une douce engueulade, quoi). Le soir même, l'oreille droite qui me boude, le vombrissement est très présent, il m'empêche de dormir presque. Une nuit vraiment non reposante. Depuis, ça ne me quitte plus.
Je téléphone de l'oreille gauche. Aujourd'hui j'ai passé plus de 10min au téléphone, alors c'est la gauche qui se fait rebelle et qui siffle.
Vombrissement à droite, sifflement à gauche. Je suis vernis.
Par chance, quand je prends des gélules de plantes (passiflore, aubépine et valériane), le sommeil finit par arriver pas trop tard et la nuit se passe bien.
La journée de boulot, ça va, je suis "occupé" ailleurs et mes oreilles se tiennent à carreau, sauf que je ne peux parler trop fort sinon ça résonnne.
Peut-être juste le changement de météo qui fait son oeuvre, mon médecin me l'a répété plusieurs fois, en passant de beau temps à mauvais temps rapidement, ça peut boucher mes sinus et augmenter mes sensations auditives.
A voir encore dans quelques jours à la Pharmacie s'ils n'ont pas des remèdes doux contre ça.
Affaire à suivre...